Le rapport de stage de Loan MADEJ, publié par l’INRAE, nous offre de précieuses données concernant les effets de l’agrivoltaïsme sur la prairie en France. Ce document fait l’état d’un suivi de prairie pendant l’été 2020 sur deux sites photovoltaïques à Braize et à Marmanhac. L’étude s’intéresse aux données micro-climatiques mais aussi à la croissance et à la diversité végétale de la prairie sous les panneaux et en inter rang comparé à un témoin en plein air.

Les données semblent bien confirmer les hypothèses que nous pouvions avoir sur l’effet bénéfique de l’APV sur la prairie en été: l’accès à une herbe verte, plus longtemps dans la saison.

En période de canicule, les panneaux offrent une température moindre (jusqu’à -5°c sur l’un des sites !), une meilleure hygrométrie et une protection efficace contre le stress lumineux. En conséquence, la croissance de l’herbe sous les panneaux se poursuit quand elle se ralentit voir se stoppe complètement en plein soleil.

L’étude s’intéresse également au NDVI, une mesure infrarouge qui est corrélée à la teneur en chlorophylle du végétal. Il semble que l’ombrage offert permette à l’herbe de rester plus verte, favorise sa richesse en azote et maintienne un taux de fibre moins important qu’en plein air, ce qui impliquerait une meilleure qualité de ce fourrage.

Il reste désormais à poursuivre ces suivis sur d’autres saisons et dans le temps, mais cette expérimentation nous offre déjà des pistes intéressantes pour montrer la pertinence de l’APV comme outil d’adaptation au changement climatique.

Lien : https://hal.inrae.fr